samedi 14 janvier 2012

Des nouvelles des Requins Marteaux...

Des nouvelles des Requins Marteaux en ce début d'année 2012...
 
"Chères lectrices, chers lecteurs, chers libraires, chers auteurs, chers parents, chers vous tous qui nous soutenez,
 
C'est le ventre rempli de mon chéri et de mousse de foie de canard, donc dans un état de bienveillance totale, que j'ai décidé de jeter, pour VOUS, un coup d’œil dans le rétroviseur de l'année 2011. Une année bien tumultueuse....
Tout a commencé par un accident de voiture. C’est une métaphore. En fait, il s’agissait plutôt d’un accident d’avion. Criblés de dettes d’imprimerie, de droits d’auteurs en attente et de notes de restaurant, nous attendions que la mort nous délivre.
Elle nous a juste frôlés, comme dirait Monsieur Lavilliers. Car, alors que l’avion allait exploser, un brave chien, Pouffy, a bravé les flammes pour nous sortir de cette mortelle carcasse. Et bien, ce chien, Pouffy, c’est vous !
En quelques mois nous avons remboursé les imprimeurs et nous avons décidé d’envoyer un message fort à notre banquier. Désormais, chaque midi, nous mangeons des sandwiches que nous faisons nous-mêmes.
Des super sandwiches : jambon Pata Negra, piments d’Espelette, jeunes pousses d’épinard, pain de mie sans mie biologique, tomates italiennes séchées au soleil. Le tout arrosé d’un petit Côtes du Rhône récoltant mais tout simple… Humm vivement demain midi !
Bref, en plus de ces super sandwiches, nous nous sommes dotés de nouveaux outils. Nous avons un programme éditorial à 12 mois, avec, à terme, une vision à 24 mois de nos prochaines sorties. Nous avons également acheté un programme informatique qui fait de la comptabilité, un truc assez passionnant, mais je préfère entrer dans les détails si on se croise à un mariage. Nous avons à nouveau des salariés, 3, corvéables à merci, hélas pas autant que les volontaires, dont je salue au passage l’abnégation. C’est dur pour toute l’équipe, mais dans le fond j’ai l’impression que tout le monde aime bien cette petite ambiance à la Hogan's Heroes, ou Stalag 13 pour les plus incultes, ou encore Papa Schultz pour ceux qui n’ont pu recevoir la 6ème chaine qu’à partir de 1996… Ah, maudite télé, ne serait-ce pas elle, la responsable de la chute des ventes d’objets dérivés et de livres relatifs au 9ème art ?
 
Justement parlons des livres. Grâce au planning éditorial, nous pouvons annoncer nos beaux ouvrages, sans craindre, la peur au ventre, qu’ils ne sortent pas à temps, perdant ainsi la face dans de nombreux vernissages, moi qui les affectionne tant. Oh, bien sûr tout ceci pourrait rester secret, mais comme pour les sous-vêtements, je suis adepte de la transparence. Cette année, aux Requins Marteaux, vous aurez la chance de lire une anthologie de bande dessinée suédoise, dont les auteurs ont été triés sur le volet par Johannes Klenell, de la prestigieuse revue Galago ; un recueil de dessins de Willem spécial présidentielle ; une bande dessinée d’aventures automobiles de Léo Maret, un tout jeune auteur qui fait déjà rugir le moteur de l’édition ; une nouvelle édition de Pinocchio ; deux, eh oui, deux nouveaux BD Cul : un Bouzard et un Nine Antico !
Aussi alléchant qu’un bon sandwich, n’est-ce pas ?
Notre lien avec le public sent fort. Nous avons toujours été une maison d’édition de terrain, aussi il nous paraît urgent de remettre en marche cet événement qui a fait le bonheur de France Boissons pendant tant d’années : le festival RÉTINE ! Toute l’équipe travaille d’arrache-pied afin d’offrir une nouvelle vie à cette rencontre, qui fédère auteurs et public autour de des Requins Marteaux. RÉTINE Bordeaux verra bientôt le jour, je m’y engage et je ne suis pas à ça près.
Enfin, pour résumer et parce qu’il n’y a aucune raison de lire un texte si long quand il n’est pas accompagné de vignettes, nous ne sommes pas encore sorti de la mouise, mais ça en prend bien le chemin. Alors merci.
Merci Pouffy.
Franky Baloney
 
Directeur des Requins Marteaux
 
PS : N’oubliez pas qu’aux Requins Marteaux on vous aime malgré votre différence... A ce propos, mes pensées vont particulièrement à Morgan Navarro qui nous a évité le déshonneur d'une non-selection à Angoulême. Teddy Beat est le SEUL livre à être en lice cette année, et c'est bien normal, c'est un très bon numéro de la collection BD CUL. Morgan est travailleur, volontaire et appliqué, avec lui la médiocrité n'est jamais au rendez-vous et le fait qu'il soit remarqué n'est que justice, surtout par rapport à ceux qui ne fichent pas grand chose, reconnaissons-le.... Alors Morgan, bravo et merci, mille fois merci au nom de toute notre structure éditoriale. Et je demande explicitement aux autres auteurs des Requins Marteaux de pas le taper."

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